Cv

 Mon parcours

  • Texte écrit par Caroline Hours-Bertran, suite à mon exposition  à l’espace d’Art Contemporain  Darius, à Plaisance du Touch qui a eu lieu du 1/06/2022 au 30/09/2022.

C’est comme une métaphore, une métaphore du temps, celui de nos vies sensibles et psychiques où l’on passe de fines couches sur de fines couches, où l’on emplit notre espace de strates qu’ensuite l’on fouette ou gratte, ou incise, et apparaît ce qui était dessous et qui prend soudain la lumière, et l’on voit enfin que ce noir est de la couleur bue, et que tant d’attention patiente préparait le jaillissement du mouvement et de l’éclat.

Quelle vie!

Ce que cette peinture nous fait:

Que se passe t-il ? Qu’est-ce qui passe ? Des traversées, des forces de retournement captées là et qui vont s’échapper, captées mais pas capturées. La feuille, hébergement provisoire de présences toujours mutantes, est-elle parcourue de déchainements cosmiques ou d’états intérieurs ? Ca va vite et pourtant quelle écoute, quelle patience il a fallu, nous le sentons, dans le dévoilement de la lumière et le creusement vers le noir, le profond ! Cette peinture-là, qui respire et bouge, nous met à son rythme, puissant et doux, sophistiqué et sauvage, oblige à l’attention et ouvre les sens : on se sent voir, et c’est si rare, mais aussi gratté par des drapés grenus de pierre ou de terre, caressé par des vents ou des plissés de soies. Et on est pris dans la sensualité du monde. Rien de plus spirituel, rien de plus concret. 

  • Article paru le 11 juin 2021 dans la Dépêche du Midi à l’occasion de mon exposition à la galerie Mage en juin 2021 à Toulouse et écrit par Maryse Teyssedre

Du 14 au 26 juin, Evelyne Delfour présente ses magnifiques œuvres à la Galerie Mage, dans une exposition en duo avec Christine Pâris Montech. Evelyne qui peint depuis une trentaine d’années a d’abord été luthier, un métier qu’elle a exercé pendant 25 ans et où elle a dû faire sa place en tant que femme. Puis un jour, elle tombe littéralement amoureuse d’une aquarelle  » je me suis souvenue alors que j’avais toujours aimé peindre, et qu’enfant je dessinais déjà « . Elle commence dès lors un travail en autodidacte et se consacre à ce médium exigeant. Après quelques stages de perfectionnement chez de grands artistes comme Jean-Louis Morelle ou Ewa Karpinska, elle va très vite maîtriser cette technique pour s’en affranchir, et l’aborder à sa façon par le biais de l’abstraction. Jean-Louis Morelle l’encourage dans cette voie  » fonce tu es faite pour ça ». Evelyne est membre et sociétaire de la Société Française d’Aquarelle qui compte seulement 8 peintres abstraits sur 80. Si elle est connue comme aquarelliste, elle trouve cependant cette étiquette réductrice  » je suis avant tout artiste peintre », l’aquarelle étant en France encore trop souvent associée à un passe-temps pour dame. Evelyne utilise d’ailleurs depuis longtemps l’aquarelle combinée à des techniques mixtes, et explore maintenant les encres ou la création numérique  » j’ose tout, j’ai un peu comme la sensation d’une urgence dans ma vie d’artiste » avoue-t-elle. Sa passion, Evelyne la partage avec ses élèves, dans les cours qu’elle donne à la journée une fois par mois  » j’aime enseigner et j’aime mes élèves. Grâce à Zoom nous avons pu garder le contact pendant le confinement ». Cet été, du 10 au 24 juillet, on retrouvera Evelyne à la Biennale de Brioude, la Mecque de l’aquarelle. Maryse Teyssedre

  • Article paru en juin 2021 à l’occasion de mon exposition à la galerie Mage en juin 2021 à Toulouse et écrit par Christine Pâris Montech :

« Pratiquant l’aquarelle depuis une trentaine d’années, Evelyne Delfour a perfectionné sa technique auprès des plus grands artistes dans cette discipline, tels Jean Louis morelle et Eva Karpinska. Mais cette technique, elle a su très vite la maîtriser, au point de parvenir à s’en affranchir complètement, pour se lancer dans une exploration très personnelle de ce médium exigeant, qu’elle aborde par le biais de l’abstraction. Une recherche qu’elle a menée très loin et que reflète la profonde originalité – pour ne pas dire la franche hardiesse – de son expression artistique.

D’autres médiums ont attiré son attention récemment : les encres et la création numérique. Elle les explore avec le même esprit d’aventure que celui qui l’animait vis-à-vis de l’aquarelle, et se dote ainsi de nouveaux moyens d’expression, déjà plus que prometteurs au vu des premières oeuvres qu’ils ont fait naître. »

J’ai exercé durant 25 ans le métier de Luthier.

J’ai construit des violoncelles, restauré des instruments, passionnée par la musique, pratiquant de façon modeste et amateur d’abord la guitare classique puis ensuite le violoncelle.

En 1998 je reçois un véritable choc émotionnel et pictural en découvrant l’Aquarelle m’intéressant déjà depuis mon plus jeune âge à la peinture en général.

Très vite j’ai souhaité apprendre à travailler ce médium qu’est l’aquarelle.

J’ai inlassablement durant de nombreuses années essayé de parfaire les compétences techniques requises pour ce médium très particulier.

Lorsque je travaille avec l’eau , je rentre dans un état méditatif, ou l’effort de concentration que l’aquarelle requiert me fait oublier qui je suis pour ne devenir qu’une avec l’eau et le papier. L’humilité que je rencontre m’aide à comprendre un peu mieux ce qui nous entoure.

Depuis quelques temps déjà, je peins en techniques mixtes, me permettant d’utiliser de la gouache, de la tempera, de l’acrylique, du pastel…et aussi bien sûr l’aquarelle. Ma liberté de peindre s’en est trouvée augmentée, ne m’interdisant rien pour donner libre cours à la création de mes tableaux.

J’enseigne l’Aquarelle à Toulouse sous forme de cours d’une journée entière , ce qui permet aux élèves d’approfondir la pratique de cet art.

j’expose dans des galeries et de nombreux salons.

Françoise Verdier écrit:

« Le peintre est un chercheur. Il a besoin de se retirer du monde pour pouvoir s’extraire du temps des hommes, pour rentrer dans celui de la méditation et il n’y a que le silence qui permet ça. » 

JP Gavart Perret, critique d’Art, a dit de mon travail:

“Choisir l’aquarelle revient à prendre le maquis avec les risques que cela implique mais que l’artiste assume. Entre la figure et le souffle s’inscrivent des lignes, des volumes, des couleurs moirées. Elles ouvrent les cadenas de la visibilité dans l’invention illuminatrice par l’intérieur et à travers une grande liberté énigmatique qui ne s’apprend qu’avec le temps. Bref « au fur et à mesure ». Et pour s’approcher plus près qu’il est permis de l’inconnu.”

« La musique mène à tout. Après avoir créé des instruments pour « le plus abstrait des arts » Evelyne Delfour ouvre par son travail à la saveur du toucher. Le dessin et surtout à l’aquarelle accorde aux temps et aux lignes un profil particulier. Dans les fluides le jeu la fusion des pigments et leur incrustation après séchage crée un tissu particulier. Si bien que la dualité abstrait / figuratif tombe d’elle-même à la recherche d’un paysage originel au sein de divers bouleversements et de plusieurs types de tensions. Il s’agit d’inscrire une trace dans ce laisser aller qu’impose l’aquarelle même si l’artiste connaît l’art de le contrôler pour déployer son imaginaire. Il inscrit un autre séjour dans le monde et valorise des horizons singuliers afin dépasser les cloisonnements identitaires et les écueils des frontières entre – justement – les concepts d’abstraction et de figuration. »